Le glossaire d'édition : à la croisée de la linguistique et de la critique littéraire ? - Reverdie

Le glossaire d’édition : à la croisée de la linguistique et de la critique littéraire ?

mercredi 17 décembre 2008, par Elodie De Oliveira

Présenté lors de la séance du 4 décembre 2008

Le présent texte est un essai de théorisation de mes premières recherches dans le domaine de l’étude du lexique de Jean Boudou (1920-1975), écrivain occitan. Cette théorisation de mon expérience de glossairiste (et d’éditeur de texte) m’a conduite à dégager deux principaux nœuds de réflexion, à savoir :
- les méthodes, problèmes et perspectives de la glossairistique scientifique (discipline qui s’inspire des travaux et théories que la linguistique propose dans le cadre de l’analyse du lexique, et dans laquelle j’inscris mon travail) ;
- la nomenclature du glossaire : quels mots étudier dans le cadre d’une édition de texte ? Comment parler des mots diatopiquement, diachroniquement et diastratiquement marqués (problèmes d’identification et de description) ?

Faire un glossaire de type linguistique, c’est poser comme première exigence l’adoption d’une norme de description qui impose, non seulement la lemmatisation des entrées, mais également la définition componentielle de chacun des lexèmes. Du point de vue de la technique lexicographique, le glossaire linguistique ne se distingue donc pas du dictionnaire.

Cette glossairistique scientifique s’inspire d’un certain nombre d’études qui, depuis une vingtaine d’années, cherchent à modifier l’édition de texte en imposant à la description lexicale des principes issus de la linguistique. Ces travaux, portant sur des textes d’ancien français, sont dus notamment à K. Baldinger, Cl. Buridant, J.-P. Chambon, Fr. Möhren et G. Roques (ainsi qu’à A. Thibault, hors du domaine médiéval). Il s’agit de proposer, par le glossaire, une première étape dans l’étude scientifique de la langue de l’auteur, en visant à une analyse aussi fine que possible de son lexique.

Mon intervention cherchera donc à exposer les principaux axes méthodologiques de la glossairistique linguistique, ainsi que les nouvelles perspectives de recherche qu’elle nous propose. Mes exemples seront tirés du glossaire qui accompagne l’édition critique que j’ai établie du recueil bilingue La canson del paìs (1948) de l’écrivain occitan Jean Boudou, ainsi que du glossaire en cours de rédaction de Frescun del nòstre Viau (recueil de 1946), du même auteur.

Dans quelle mesure un glossaire de type linguistique permet-il de décrire certaines des caractéristiques diatopiques, mais également diastratiques, d’une œuvre ? En quoi est-il solidaire de tout travail de lecture et d’interprétation littéraire ? Je développerai mon propos en trois temps :
1. Le glossaire de type linguistique : forme et méthode
2. Quelle nomenclature pour le glossaire de type linguistique ?
3. Le glossaire : entre analyse linguistique et étude littéraire ?

1. Le glossaire de type linguistique : forme et méthode

Attaché matériellement à une édition de texte, le glossaire entretient un rapport de dépendance à l’égard de celle-ci, apparaissant traditionnellement comme un instrument auxiliaire permettant au lecteur de comprendre l’œuvre. Dans mon étude consacrée à La canson del paìs, j’ai cherché à dépasser cette première fonction du glossaire, en faisant entrer pleinement mon travail dans le domaine de la lexicographie, comprise comme l’étude analytique du lexique. De ce fait, seules l’étendue et la nature du corpus de mots étudiés viennent distinguer mon glossaire d’autres études du lexique occitan comme les dictionnaires : ne sont traités que des mots attestés par le texte, dans le ou les sens présents dans l’œuvre.

Faire entrer le glossaire dans le domaine de la linguistique, c’est donc créer un rapport de continuité entre celui-ci et l’ensemble de la lexicographie. Chacune de mes analyses est mise en regard avec la matière recueillie par les dictionnaires de Vayssier, de Mistral, et d’Alibert. En effet, ces trois œuvres m’ont fait porter un point de vue différent sur la langue de Boudou : consacré au rouergat (variété occitane dans laquelle écrit Boudou), l’ouvrage de Vayssier m’a permis d’évaluer l’ancrage géographique des lexèmes étudiés ; le dictionnaire de Mistral (qui intègre les données de Vayssier) m’a donné la possibilité de mettre en relation la langue de l’auteur avec le reste du domaine occitan ; le dictionnaire d’Alibert est quant à lui représentatif d’un courant normatif, contemporain de l’écriture du recueil, et auquel Boudou se ralliera plus tard. Lorsque l’un des mots traités dans mon travail est pris en compte par le glossaire de l’édition de 1976 de La grava sul camin (roman de l’auteur), je l’ai indiqué.

J’ai systématiquement renvoyé au FEW qui m’a permis non seulement d’esquisser une première localisation géographique du lexique de Boudou, mais également d’attribuer à chaque mot un étymon et de le replacer dans le cadre de sa « famille » galloromane. J’ai également eu recours aux atlas linguistiques et à des études complémentaires.

Les régionalismes du français, attestés par les traductions que l’auteur donne de ses poèmes dans La canson del paìs (et que j’ai intégrés à mon glossaire), sont confrontés aux données du TLF, dictionnaire de référence de la langue contemporaine, ainsi qu’à celles du Dictionnaire des régionalismes de France. Je cite aussi le Dictionnaire de la Suisse Romande lorsqu’une attestation fournie par Boudou coïncide avec les relevés de ce dictionnaire. Tous ces lexèmes français diatopiquement marqués sont précédés de la mention « fr. ».

Mon étude se plie à des exigences de type linguistique ; la structure de chaque article obéit donc à un certain nombre d’impératifs de l’analyse lexicographique :

  1. l’entrée donne le mot sous une forme lemmatisée, c’est-à-dire non marquée (au singulier pour les substantifs, au masculin singulier pour les adjectifs, à l’infinitif pour les verbes) ;
  2. la catégorie grammaticale ainsi que le genre des substantifs sont indiqués ;
  3. refusant toute glose traductive, chaque lexie est sémantisée par le recours à la définition componentielle ;
  4. la définition est accompagnée de marquages diasystémiques ou sémantiques, comme « Péjoratif » ;
  5. un relevé exhaustif des occurrences du mot dans l’œuvre complète la définition par des exemples, qui donnent au lecteur la possibilité de juger de la justesse de l’analyse ;
  6. un bilan lexicographique compare mes observations avec les informations fournies par trois grands dictionnaires consacrés à l’occitan (ceux de Vayssier, de Mistral et d’Alibert, donc) ainsi que par le FEW : il s’agit de noter la présence ou l’absence, dans les ouvrages que j’ai consultés, des mots et des sens relevés.

Préférer la définition, plutôt que la traduction, m’a permis de dépasser la représentation première que l’on a du glossaire (considéré comme un auxiliaire à la compréhension littérale de l’œuvre éditée), et transforme celui-ci en une étude lexicographique à part entière, apte à rendre compte d’un certain nombre de caractéristiques sémantiques (ou encore morphologiques) propres aux lexèmes analysés. Le glossaire hérite d’une nouvelle fonction : celle d’approfondir les connaissances qu’offre la lexicographie. Le glossaire complète alors les données traditionnellement transmises par les dictionnaires (cela est possible dans le cadre des études occitanes, les dictionnaires étant souvent lacunaires, et ne donnant en guise de sémantisation qu’une rapide glose traductive).

La description minutieuse des emplois ainsi que le recours à la définition componentielle m’ont conduite, lors de mon travail sur La canson del paìs et Frescun del nòstre Viau, à dégager des sens, mais aussi des valeurs lexicales encore jamais étudiées. Ainsi, aucun des ouvrages que j’ai consultés ne fait allusion à l’emploi métonymique possible de l’occ. canal subst. fém. et du fr. chéneau subst. masc. Ces deux mots peuvent en effet renvoyer à un conduit semi-cylindrique situé à la partie inférieure d’un toit, autant qu’à l’eau de pluie circulant dans ce conduit. Par ailleurs, l’emploi réfléchi du verbe transitif occ. asuscar “s’échanger des coups mutuellement, se battre” de même que l’emploi intransitif du verbe occ. prautir “se déplacer en faisant du bruit au contact du sol” n’ont pas été, me semble-t-il, enregistrés jusqu’à présent.

Outre les lexèmes dont seuls certains sens ou emplois ont été ignorés, mon glossaire a proposé la description de mots et de locutions qui n’ont pas été relevés par les dictionnaires de référence, par exemple : occ. doza subst. fém. “eau vive qui sort d’une source et se répand à la surface du sol” que nous comprenons comme un dérivé régressif déverbal sur le verbe doutza (FEW 3, 196a, DUX). Parmi ces unités lexicales inconnues des ouvrages de référence, il m’a tout d’abord semblé impossible de sémantiser de manière certaine la locution verbale occ. far lo plèc, le contexte étant peu instructif. Ma définition qui est : [en parlant de la lune] “être pleine” m’a depuis été confirmée par un locuteur.

2. Quelle nomenclature pour le glossaire de type linguistique ?

Comment établir la nomenclature d’un glossaire d’édition ? L’introduction d’une exigence de type linguistique vient modifier une vision traditionnelle, qui considère le glossaire avant tout comme un palliatif des ignorances du lecteur quant au lexique de l’œuvre : les lexies devant être traitées en priorité par l’éditeur-glossairiste ne sont plus uniquement celles qui posent problème au récepteur moyen, mais celles qui ont été le moins décrites par la lexicographie et la lexicologie, à savoir, outre les exemples que je viens de commenter, les régionalismes, les néologismes, et les mots diastratiquement marqués. Les définitions de tous ces mots sont alors accompagnées de marques diasystémiques comme « Rég[ional] », ou encore « Fam[milier] » qui permettent d’exprimer avec plus de précision leur valeur.

A. Mes recherches sur La canson del paìs et Frescun del nòstre Viau m’ont conduite à poser une première constatation : de nombreux mots employés par l’auteur apparaissent comme caractériques de son parler rouergat, ainsi que du français méridional ; de ce fait mon travail s’est tout d’abord attaché à la description de ces lexies dont l’extension géographique dans le domaine occitan est restreinte. C’est après avoir croisé différentes sources lexicographiques et dialectales, en particulier les localisations proposées par le FEW, les données de Vayssier, les observations de Ronjat et les atlas linguistiques, que je suis venue à juger de la spécificité diatopique de l’occitan de Boudou. Pour les régionalismes du français, je m’appuye également sur le FEW, ainsi que sur le DRF et le DSR, que je confronte au TLF. Je ne citerai ici que trois de ces mots :

pauvre adj. [qualificatif précédant le nom d’une personne décédé] “défunt” relevé par le FEW (FEW 8, 57b, PAUPER) et inconnu du DRF et du TLF.

puech subst. masc. “relief de faible ou moyenne hauteur et à sommet arrondi, colline” cité par le FEW uniquement pour l’occitan (FEW 9, 111b, PODIUM) et absent du DRF et du TLF.

trêve subst. fém. “esprit d’un défunt revenant de l’autre monde pour se manifester aux vivants, fantôme” manque au FEW qui ne mentionne que l’occitan trèva (FEW 13/2, 233a, *TREBARE) et n’apparaît pas dans le DRF et le TLF.

B. J’ai également constaté l’absence dans les dictionnaires de lexèmes attestés par La canson del paìs dans un ou plusieurs sens spécifiques au XXe siècle. Cette absence doit selon moi être imputée à l’écart temporel qui sépare les travaux de Vayssier et de Mistral du recueil de Boudou : les dictionnaires de Vayssier et de Mistral, qui datent de la fin du XIXe siècle, n’enregistrent pas comme le fait Alibert (1959), le sens récemment généralisé “se maquiller” qu’a le verbe se pintrar et que donne le recueil de 1948.

C. Certains des mots appartenant au registre familier, et employés par Boudou ont été rejetés de la nomenclature des dictionnaires de l’occitan, qui cherchent soit à présenter un « trésor » de la langue occitane, soit à établir une langue occitane normalisée. L’identification de ces lexies ainsi que leur description se révèle complexe malgré les traductions de l’auteur (que l’on trouve dans La canson del paìs). Il faut alors chercher de nouvelles occurrences de ces mots, de nouveaux contextes. Je citerai ici le problème soulevé par occ. quiol rimat subst. masc.

Quiol rimat, dans La canson del paìs, signifie “personne homosexuelle passive de sexe masculin, giton”, comme le prouve la traduction par « efféminé » donnée par l’auteur. Ce sens ne correspond pas à celui donné par le seul dictionnaire (celui de Cantalausa) qui traite le mot, et qui est “avare”, c’est-à-dire “personne qui accumule l’argent sans vouloir le dépenser”. C’est d’ailleurs avec cette valeur que cuol-rimat apparaît dans le roman de Boudou Lo libre dels Grands jorns (1964) :

Nòstre Sénher dels cuol-rimats sus la crotz dels braces estreches, benlèu per esparnhar lo fust…

Par contre, dans La quimèra (1974), Boudou utilise le subst. masc. viracuol. Le contexte prouve que le sens du mot est bien “personne homosexuelle passive de sexe masculin” :

Raça de capons ! Mens de capons encara, totes d’afemelits, de viracuols !

J’ai donc pu conclure que dans La canson del paìs l’auteur avait employé quiol rimat pour quiol virat (qui apparaît au crayon sur le manuscrit, ajouté par une seconde main), et que quiol virat, inconnu de la lexicographie, a pour variante viracuol (verbe + substantif, plutôt que substantif + participe passé), également absent des dictionnaires. Les traduction du Libre dels Grands jorns et de La quimèra sont en outre toutes fautives, ce qui prouve que les traducteurs ignorent cuol rimat, ainsi que viracuol.

3. Le glossaire : entre analyse linguistique et étude littéraire ?

Le glossairiste qui s’attache à décrire des mots (diatopiquement, diachroniquement, diastratiquement) marqués doit les comprendre comme des parti-pris esthétiques ; en tant qu’éditeur de texte, son travail d’analyse linguistique doit être inséparable d’une compréhension littéraire de l’œuvre : la description de ces unités lexicales constitue une première approche du style de l’auteur, du sens de son écriture.

Ainsi, un poème comme « La roza del solelh colc », qui ouvre Frescun del nòstre Viau, se caractérise par son lexique médiéval. Je ne citerai ici que :

menudalha subst. fém. “catégorie sociale qui comprend les gens de conditions les plus modestes, petit peuple”, connu du FEW uniquement pour l’ancien français (FEW 6/2, 136b MINUTUS “menuaille”) et absent des dictionnaires de Vayssier, Mistral et Alibert.

pascor subst. fém. “première saison de l’année, printemps” que le FEW considère comme appartenant essentiellement à l’ancien occitan (FEW 7, 701b-702a PASCHA) et que Vayssier, Mistral ainsi que Alibert ignorent.

Ces archaïsmes à valeur stylistique permettent à l’auteur, dans une longue évocation du Moyen-âge, de réactualiser une vision clichétique de celui-ci. Le poème est une parodie des descriptions que le XIXe siècle a fait de l’époque médiévale : il s’agit pour Boudou de critiquer sur le mode du sarcasme une compréhension réductrice de la poésie des troubadours (et par là même de défendre l’histoire littéraire occitane dans son ensemble).

Le glossaire, solidaire d’une compréhension globale de l’œuvre ne permet pas de faire l’économie d’une vision relevant de la critique littéraire : il est en effet impossible de réduire toute une poétique au seul lexique. Mais, il permet, selon moi, de mettre en évidence un certain nombre de lexies qui marquent dans le texte le regard que l’écrivain porte sur son écriture, ainsi que sa réflexion sur la littérature.

La question se pose concrètement dans l’œuvre de Boudou : les premiers poèmes de l’auteur se conçoivent comme des romansas (emprunt à l’espagnol romance), le mot apparaissant à de nombreuses reprises dans Frescun del nòstre Viau. Inclure le mot romansa dans le glossaire d’édition, c’est alors signaler son importance dans le réseau lexical du recueil ; le travail de commentaire vient ensuite expliciter plus en détail la valeur (esthétique et historique) du mot dans le texte, ainsi que son sens dans l’ensemble du contexte littéraire occitan.

J’ai cherché par ce texte à attirer l’attention sur les potentialités du glossaire d’édition. Ouvert aux principes linguistiques, il devient une œuvre lexicographique à part entière, qui vient compléter (ou même contredire) les connaissances que l’on a d’une langue. Du fait de son corpus lexical réduit, il est le lieu d’une description minutieuse de lexies souvent oubliées des dictionnaires : les régionalismes, les mots du registre familier, les néologismes.

Le glossaire s’appuye en outre sur une compréhension du sens littéraire des œuvres, dont il constitue une première étape d’explicitation : sa nomenclature ne peut donc pas se poser uniquement comme un complément à la tradition lexicographique, elle offre au lecteur une image de ce qui, dans le réseau lexical de l’auteur, témoigne de l’intérêt de son œuvre.

Annexe. QUELQUES ARTICLES TIRÉS DES GLOSSAIRES DE LA CANSON DEL PAÌS ET FRESCUN DEL NÒSTRE VIAU.

- CANAL subst. fém.
[Emploi métonymique] “liquide circulant dans un conduit longeant un toit pour recueillir et évacuer les eaux de pluie, chéneau”.
La canal totjorn raja (9, v. 9 et v. 11).
ø sens métonymique FEW 2/1, 169a, CANALIS (notamment St-Affrique) ; ø sens métonymique Vayssier conál “chéneau”, Mistral canal (s. v. canau) “chenal”, Alibert canal “chéneau”.

- fr. PUECH subst. masc.
Rég. “relief de faible ou moyenne hauteur et à sommet arrondi, colline”. Toutes les âmes de païens / sont revenues fouler le «  puech  » (7 trad., vv. 25-26).
FEW 9, 111b, PODIUM (seulement pour l’occ.) ; ø DRF, TLF. Régionalisme délibéré placé entre guillemets.

- MENUDALHA subst. fém.
Archaïsme à valeur stylistique “catégorie sociale qui comprend les gens de conditions les plus modestes, petit peuple”.
la menudalha trimaba / per t’azaga de suzor (1, v. 17).
FEW 6/2, 136b MINUTUS (ce sens seulement Afr. menuaille sg. “populace” (13 jh. - 1310), cette forme seulement Puiss. menudalho “fretin”, Alais menudaio “id. ; menues choses friandes pour garniture d’un plat, Aveyr. menudalhos pl. “abatis du porc”) ; ø ce sens Vayssier menudáillos “Issues ou abatis du porc” ; ø ce sens Mistral menudaio “ Menuaille” ; ø ce sens Alibert menudalhas, menudilhas “menuailles”.

- PASCOR subst. fém.
Archaïsme à valeur stylistique “première saison de l’année, printemps”.
Tornaran montar las savas / pel polit temps de la pascor (1, v. 38).
FEW 7, 701b-702a PASCHA (notamment Afr. pascor m. “printemps”, apr. pascor, aland. pascoo, lim. pascor (vieilli)) ; ø Vayssier ; ø Mistral ; ø Alibert.

BIBLIOGRAPHIE

Œuvres de Jean Boudou

Bodon, Joan, Frescun del nòstre Viau (1946), manuscrit conservé à Rodez, à la Société des Lettres.

Bodon, Joan, La canson del paìs (1948), manuscrit conservé à Toulouse, au Collège d’Occitanie, sous la cote CQ BOUDOU Jean 445 (2).

Bodon, Joan, Lo libre dels Grands jorns (1964), Rodez, les Éditions du Rouergue, 1996.

Bodon, Joan, La quimèra (1974), Rodez, les Éditions du Rouergue, 1996.

Boudou, Jean, Le Livre de Catoïa suivi de Le livre des Grands jours (traduction d’Alem Surre‑Garcia), Paris, Le Chemin vert, 1982.

Boudou, Jean, Le Livre des Grands jours (traduction de Pierre Canivenc), Rodez, les Éditions du Rouergue, 1996.

Boudou, Jean, La Chimère (traduction de Pierre Canivenc), Rodez, les Éditions du Rouergue, 1996.

Études sur la glossairistique

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Ouvrages, dictionnaires et glossaires consacrés à l’occitan

Alibert, Louis, Dictionnaire occitan-français d’après les parlers languedociens, Toulouse, I.E.O., 1966.

Cantalausa, Joan de, Diccionari general occitan. A partir dels parlars lengadocians, Cultura d’Òc, 2003.

Mistral, Frédéric, Lou Tresor dóu Felibrige, ou dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne, Aix-en-Provence, Vve Remondet-Aubin, 1878-1886, 2 vol.

Ronjat, Jules, Grammaire istorique des parlers provençaux modernes, Genève, Slatkine ; Marseille, Lafitte, 1980, 4 t.

Vayssier, Aimé, Dictionnaire patois-français du département de l’Aveyron, Rodez, 1879 [Genève, Slatkine Reprints, 1971].

Glossaire de La grava sul camin, de Joan Bodon, [publié par le] Syndicat national des instituteurs de l’Aveyron, Toulouse, I.E.O., 1976, pp. 3-16.

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Boisgontier, Jacques, Atlas linguistique et ethnographique du Languedoc oriental, Paris, Centre national de la recherche scientifique, 1981-1986, 3 vol.

Nauton, Pierre, Atlas linguistique et ethnographique de Massif Central, Lyon, Institut de linguistique romane des facultés catholiques et Paris, Centre national de la recherche scientifique, 1957-1961, 3 vol.

Ravier, Xavier, Atlas linguistique et ethnographique du Languedoc occidental, Paris, Centre national de la recherche scientifique, 1978‑1993, 4 vol.

Études complémentaires

Möhren, Frankwalt, Le renforcement affectif de la négation par l’expression d’une valeur minimale en ancien français, Tübingen, Max Niemeyer, 1980.

Soutou, André, « Un toponyme pseudo-germanique du Massif central : Sallecrup < Solacrup  », Revue internationale d’ononastique, 16, 1964, pp. 247-258.

Wolf, Lothar, Sprachgeographische Untersuchungen zu den Bezeichnungen für Haustiere in Massif Central, Tübingen, Max Niemeyer, 1968.

Dictionnaires du français

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Pierre Rézeau (éd. et principal rédacteur), Dictionnaire des régionalismes de France : Géographie et histoire d’un patrimoine linguistique, Bruxelles, De Boek/Duculot, 2001.

André Thibault, Dictionnaire de suisse romand. Particularités lexicales du français contemporain : une contribution au Trésor des vocabulaires francophones, Genève, Zoé, 1997.

Sur le galloroman

Walther von Wartburg, Französisches Etymologisches Wörterbuch : eine darstellung des galloromanischen sprachschatzes, Bonn, Leipzig, Basel, 1928–2002, 25 vol.