Compte rendu des différents travaux concernant la traduction des Problemata d'Aristote par Évrart de Conty (c. 1380) - Reverdie

Compte rendu des différents travaux concernant la traduction des Problemata d’Aristote par Évrart de Conty (c. 1380)

jeudi 6 novembre 2008, par Amandine Mussou

Présenté lors de la séance du 21 mai.

La question de la traduction sera abordée ici à partir de la figure d’un traducteur particulier, Évrart de Conty. Maître régent de la Faculté de médecine de Paris, médecin personnel de Charles V, il a été chargé par ce roi de traduire une vaste somme pseudo-aristotélicienne. Le traité des Problemata a longtemps été frappé d’inauthenticité, mais est désormais reconnu comme étant en partie d’Aristote : ce dernier aurait rédigé le noyau principal de ce répertoire de neuf cents questions concernant la médecine, l’éthique et la philosophie naturelle, puis les péripatéticiens auraient enrichi le recueil de questions nouvelles. Les Problemata sont divisés en trente-huit parties, chacune étant composée d’une série de problèmes traitant de thèmes très variés, comme la musique, les vents, les plantes, les passions… Presque chaque problème est introduit par une question commençant par « pourquoi ? », suivie d’une discussion sur les réponses possibles.

Évrart de Conty ne traduit pas ce texte directement du grec, mais passe par une traduction et un commentaire latins [1]. Vers 1260, une traduction latine intégrale a été réalisée par Barthélémy de Messine, qui travaillait à la cour du roi Manfred de Sicile. Sa traduction est très littérale, chaque terme grec, jusqu’aux particules, étant pourvu d’un équivalent latin. Cette technique du de verbo ad verbum rend le texte latin souvent difficile à comprendre et a suscité des commentaires. Pietro d’Abano a proposé vers 1310, dans son Expositio Problematum Aristotelis, une interprétation systématique du texte, en se fondant sur la traduction de Barthélémy. C’est à partir de la traduction de Barthélémy de Messine et du commentaire de Pietro d’Abano qu’Évrart de Conty a réalisé vers 1380 sa traduction en moyen français des Problemata, intitulée Le Livre des Problemes. Dans de nombreux manuscrits, le texte de Barthélémy accompagne le commentaire de Pietro : c’est un manuscrit de ce genre qu’Évrart a dû avoir à sa disposition. Cette traduction est conservée dans une dizaine de manuscrits, dont un autographe (Paris, Bnf, fr. 24281-82, voir l’article de Françoise Guichard-Tesson signalé en bibliographie, 18 [2]).

Les premiers travaux relatifs à cette traduction datent des années 1990 et sont dus à Françoise Guichard-Tesson, éditrice d’une autre œuvre d’Évrart de Conty, Le Livre des eschez amoureux moralisés [3] (voir bibliographie, 17). Danielle Jacquart a également étudié ce texte dans une perspective d’histoire de la médecine (20). L’intérêt des chercheurs pour Le Livre des Problemes est désormais très net puisqu’un projet d’édition chez Champion est en cours sous la direction de Françoise Guichard-Tesson, en collaboration avec Joëlle Ducos, Geneviève Dumas et Michèle Goyens notamment. Par ailleurs, depuis quelques années, un groupe de chercheurs belges, soutenu par le FNRS, s’intéresse de près à cette traduction. Il existe à ce jour une vingtaine d’articles la concernant. Au sein de ces différents travaux, on peut relever deux grands types d’approche : d’une part, certains critiques évaluent les stratégies générales de traduction mises en place par Évrart de Conty à l’aune de la comparaison entre les différents états du texte (le texte grec, ses traductions latine puis française) ; d’autre part, une approche lexicologique est parfois privilégiée (il s’agit de la traduction d’un texte encyclopédique, qui offre de nombreux termes techniques ou spécialisés, et donc une riche inventivité lexicale).

1. Les approches « philologiques »

Ce type d’approche cherche à comparer les différents états du texte pour dresser le portrait intellectuel de ce traducteur.

a) Une traduction de traduction

La totalité des critiques, à la suite de Françoise Guichard-Tesson (17), relève la conscience qu’a Évrart d’établir la traduction d’une traduction. Cette conscience implique une prise de position théorique sur la traduction en général, qui réside dans la méfiance à l’égard des traductions trop littérales :

« Et pour ce li translateurs qui s’esforcent communement d’aler au plus pres des paroles qu’il puent vont aucune fois trop loigns de la maniere acoustumee de parler en la langue en laquelle il veulent leur translacion faire, dont la chose semble estre plus obscure. » (ÉVRART DE CONTY, Le Livre des Problemes, BnF, fr. 24281, f° 1v°)

Évrart recherche donc un équilibre entre fidélité et clarté :

« Et pour ce que la maniere de parler en une langue n’est mie tele qu’elle est en l’autre, et qu’on ne treuve mie proprement mos correspondans ensemble d’une langue a l’autre, bien souvent pour ce n’est ce mie merveilles se la translations fait a le fois aucunement varier la sentence (des paroles) ou au mains la biauté. » (ÉVRART DE CONTY, Le Livre des Problemes, BnF, fr. 24282, f° 179v°)

Par ailleurs, de façon relativement originale, Évrart renvoie régulièrement au translateurl’expositeur), notamment au moment où il prend ses distances avec lui et critique sa traduction :

« Li textes de Aristote en cest probleme est moult lons et moult aussi obscurs en aucun pas, et moult confus. Et samble de premiere faice qu’il soit mal ordenés, et par aventure est ce por la maniere de la translation du grec en latin : car come il fu touchié au commencement de cest livre, li translateur anciennement voloient ensievir communement les paroles du texte en metant mot pour mot au plus pres qu’il pooient. » (ÉVRART DE CONTY, Le Livre des Problemes, BnF, fr. 24282, f° 179v°)

Joëlle Ducos (9) relève qu’une telle mise en doute de la traduction est rarement menée aussi fermement : Évrart a conscience que le texte source est lui-même une traduction dont la qualité peut être défaillante. Les critiques (Gérard Ouy, 21, et Joëlle Ducos, 9) qualifient ce type de remarques de « commentaires philologiques », qui dénoncent non seulement de possibles maladresses de traduction mais témoignent également d’une réflexion sur la transmission textuelle (le texte peut être, dit-il à plusieurs reprises, « corrompus par le vice des escrisans ou par aventure des translateurs », Le Livre des Problemes, XV, f° 6v°). La critique voit dans ces commentaires sinon une amorce de la réflexion humaniste sur la réception des textes antiques, du moins un souci du texte original, révélateur de la réflexion sur la traduction dans le cercle de Charles V.

b) Un texte à deux niveaux

L’obscurité du texte source conduit Évrart à le commenter. Le texte combine traduction et glose : ces deux niveaux apparaissent nettement dans le manuscrit autographe puisque la frontière est marquée graphiquement par le signe gl. en marge au moment du passage au commentaire. Les critiques relèvent que pour Évrart, traduction et commentaire « représentent deux opérations étroitement liées sinon indissociables » (Françoise Guichard-Tesson, 17, p. 131-132), comme le montre sa déclaration au début de son entreprise : « Ce livre des Probleumes a present empris a translater ou exposer aucunement en françois » (ÉVRART DE CONTY, Le Livre des Problemes, BnF, fr. 24281, f° 1r°).

Les critiques rattachent cette volonté d’élucidation du texte source au contexte politique. La compréhension du texte est l’un de ses soucis majeurs, qui cadre avec la politique de Charles V : ses commandes avaient un but social et éducatif et lui servaient à parfaire son instruction. (Michèle Goyens, 14, ainsi que 13 et 16, avec Pieter de Leemans).

Cependant, l’étude précise des sources montre qu’Évrart ne distingue pas si fermement les deux niveaux. Michèle Goyens et Pieter De Leemans (5) soulignent qu’il ne traduit presque jamais systématiquement le texte de Barthélémy de Messine mais qu’il recourt au commentaire de Pietro d’Abano qu’il intègre dans les parties « texte ». La distinction texte/glose servirait ainsi à fournir dans le texte la version abrégée d’Aristote et dans la glose les détails et commentaires. Par ailleurs, une autre conclusion peut être tirée de cette remarque : Évrart sait qu’il se trouve en présence d’un texte à deux niveaux mais il ne cherche pas à distinguer clairement le texte original et le commentaire. L’œuvre qu’il traduit et commente est perçue comme un tout ; il renvoie d’ailleurs au « texte de Aristote et des expositeurs » (Françoise Guichard-Tesson, 17).

c) Les types d’intervention : tentatives de typologie

Tous les critiques relèvent que les stratégies de traduction mises en place par Évrart cherchent avant tout à rendre le texte compréhensible : il lève les obscurités, supprime certains passages de redites, récapitule et reconstruit le raisonnement. Cette mise à distance du texte d’Aristote où est démontrée la structure particulière des Problemata, très différente de ses autres traités, existe déjà chez Pietro et relève de l’exercice scolastique de la lectio. Elle témoigne de la formation universitaire de ces deux traducteurs : lire un texte suppose une mise en évidence de sa structuration logique. Évrart de Conty est donc un lecteur imprégné des principes de la lecture scolastique. Ces préoccupations pédagogiques sont analysées par Michèle Goyens sous le signe de la « reformulation » (14). Elle classe les différentes interventions d’Évrart de la façon suivante :
- Les commentaires métadiscursifs qui relèvent les effets de redite dans le texte d’Aristote. Beaucoup de ces commentaires mettent en évidence le raisonnement suivi par le texte source (« A ce respont Aristote et ainsi dit que… »)
- L’emploi récurrent de doublets synonymiques, qui introduisent des néologismes ou précisent certains concepts (par exemple « ceste cole noire ou melancolique humeur » pour traduire nigra colera). Les doublets ne sont donc pas simplement une figure de style dans cette traduction, mais ont une fonction de clarification.
- Les interprétations, qui sont toujours annoncées par « et samble qu’il wolsist dire… », « il semble que… »…
- Les précisions identificatoires, comme par exemple : « Bachus, qui est li dieus de vin, et Venus, qui est la deesse de luxure ».

Toutes ces reformulations témoignent d’un effort de clarté et du souci du traducteur de signaler ses propres interventions. On peut ainsi également les classer en deux grands types (Annelies Bloem, 1) :
-  les interventions pédagogiques, qui se trouvent à la fois dans la partie texte et dans la partie glose (Évrart soigne les transitions, accentue la cohérence d’une section, ménage des moments de récapitulation, insère des anecdotes et des exemples frappants, personnels, ou actuels…)
-  les intervention critiques, qui n’existent que dans les parties « glose ». Il peut alors s’agir de remarques simplement « translatees » du texte de Pierre d’Abano, d’interventions personnelles d’Évrart, plutôt rares, ou d’une certaine distance vis-à-vis d’Aristote parfois, sans pour autant suivre Pietro (Évrart rejette par exemple catégoriquement l’idée que le corps ne serait composé que de sang, comme l’avait affirmé Aristote).

Ces analyses dressent le portrait d’un traducteur-commentateur-adaptateur très soucieux de son lecteur, très pédagogue (Françoise Guichard-Tesson, 19). Les approches lexicologiques vont dans le même sens.

2. Approches lexicologiques

Les analyses lexicologiques portent toutes sur un champ sémantique précis ou sur une section du Livre des problèmes particulière (Joëlle Ducos, sur la météorologie, 6 et 7 ; Annelies Bloem et Michèle Goyens, sur les verbes de mouvement, les émotions, le lexique des plantes, 2, 3 et 15 ; Bruno Roy sur la pilosité, 22 etc.). Elles sont particulièrement intéressantes dans ce type de corpus, puisque l’objectif affiché de la vulgarisation des connaissances est de faire comprendre des notions dans un lexique qui n’est pas le latin.

Évrart de Conty n’est pas très original dans ses procédés de création lexicale, qui reposent davantage sur des emprunts au latin avec suffixation française (voir les termes exalation, ventosité…) que sur la recherche d’équivalents dans la langue ou de calque sémantique (Joëlle Ducos, 6, oppose cette stratégie à la richesse lexicale d’une traduction de Mahieu le Vilain un siècle auparavant). Toutefois, son texte crée un lexique et des usages. Il « constitue une organisation cohérente et met en place un système lexical qui est repris après lui. Évrart de Conty apparaît ainsi comme fondateur d’un lexique scientifique français, même si le sens des dénominations peut varier après son œuvre selon les découvertes scientifiques. » (Joëlle Ducos, 6, p. 242). La traduction joue ainsi le rôle dynamique de rénovateur de la langue.

Par ailleurs, les études mettent en évidence la culture médicale du traducteur (c’est notamment le travail mené par Geneviève Dumas, 10, qui repère les ajouts d’autorités et de sources citées par Évrart). Cette culture imprègne le commentaire : les qualités des vents sont nommées par le lexème complexion par exemple (Joëlle Ducos, 9). Le lexique n’est pas purement référentiel mais témoigne d’un savoir spécifique à une époque où les usages lexicaux diffèrent entre les disciplines.

Les critiques soulignent à quel point Évrart de Conty est scrupuleux dans le choix des mots. Une étude passionnante de Michèle Goyens sur le développement du lexique scientifique français (11), notamment autour de la question de la théorie des humeurs, montre qu’Évrart emploie les adjectifs melancolieus et melancolique de deux façons distinctes. À première vue, les dictionnaires ne relèvent pas de différence entre les deux. Mais l’étymologie des suffixes prouve une dissimilation sémantique. Le suffixe -ieus vient du suffixe latin -osus, qui signifie « plein de ». Melancolieus désigne celui qui a un excès de bile noire. Cet adjectif est employé chez Évrart dans un sens strictement pathologique. Quant au suffixe -ique (-icus latin), il signifie « relatif à, propre à ». Évrart emploie l’adjectif melancolique pour déterminer des substantifs à sens large comme maladie ou complexion.

Toutes les études lexicologiques soulignent l’aspect didactique de la traduction d’Évrart qui initie progressivement le lecteur à un nouveau lexème (Joëlle Ducos, 9). Par exemple, le mot exalation est au début associé à vapeur, puis il est employé seul avec une longue définition et enfin seul avec une fréquence plus importante. De même, dans la section XX du Livre des Problemes, qui est une sorte de manuel de jardinage, il emploie le latinisme cucurbite en réduplication synonymique avec le terme de courge (Michèle Goyens, 15). Or, cucurbite au XIVe siècle désigne un « alambic qui se pose sur le fourneau et contient la matière à distiller ». Le sens de « courge » n’est attesté selon les dictionnaires qu’au début du XVIe siècle. Évrart de Conty est le premier à utiliser la forme avec ce nouveau sens. S’est-il rendu compte de la difficulté de l’introduction d’un latinisme ou a-t-il voulu éviter la confusion avec l’autre sens ? Le souci de compréhension semble être ce qui le guide dans sa tâche de traducteur.

Enfin, Évrart adopte parfois des stratégies très originales pour présenter le lexique qu’il crée et emploie. C’est le cas de la nomenclature des vents, étudiée par Joëlle Ducos (6 et 8). La traduction d’Évrart se conforme au texte de Pietro d’Abano, tout en recherchant des équivalents. Mais elle présente ce développement sous la forme d’une rose des vents dans le manuscrit autographe (B.N. fr. 24282, f° 122r°), reprise dans tous les autres manuscrits. Il n’y a pas de nomenclature complète des vents dans le texte et cette rose des vents est un complément indispensable à la compréhension du texte. Ce schéma est un lexique, ordonné alphabétiquement. La traduction d’Évrart de Conty est ainsi le premier texte français qui renonce à l’énumération au profit d’un schéma.

Tous ces travaux signalent fermement le souci pédagogique du traducteur Évrart de Conty. Plus généralement, les chercheurs s’intéressant à ce texte étudient la mise en scène de la traduction et la façon dont se forge une figure de traducteur, que ce soit dans son rapport aux textes sources ou dans son maniement de la langue cible.

Caroline Boucher (4) insiste sur la revendication par Évrart de Conty de son originalité En analysant deux exemples de raisonnements qu’il n’a pas « oÿ dire ne veü en escript », elle montre que sa traduction, tout comme celle de Nicole Oresme du De celo d’Aristote, est révélatrice de l’autorité nouvellement acquise du traducteur en langue vernaculaire.

Bibliographie

1. Annelies BLOEM, « À la recherche de la subjectivité dans les Problemes d’Évrart de Conty : un commentateur juché sur les épaules d’Aristote ? », in Pieter DE LEEMANS et Michèle GOYENS (eds.), Aristotle’s Problemata in different times and tongues, Leuven, Presses Universitaires de Leuven, Mediaevalia Lovaniensia - Series 1/Studia - volume 39, 2006, p. 247-273.

2. Annelies BLOEMS (with Maria FREDRIKSSON), « Le transfert des concepts de mouvement : analyse des stratégies maniées par Évrart de Conty traducteur des Problemata pseudo-aristotéliciens », in Jacqueline JENKINS and Olivier BERTRAND (eds.), The Medieval Translator. Traduire au Moyen Âge, vol. 10, Turnhout, Brepols, 2007, p. 313-317.

3. Annelies BLOEM et Michèle GOYENS, « À propos des mouvemens et affections de l’âme. Analyse du champ sémantique des émotions dans la traduction en moyen français des Problèmes d’Aristote », in Olivier BERTRAND, Hiltrud GERNER et Béatrice STUMPF (dir.), Lexiques scientifiques et techniques. Constitution et approche historique, Palaiseau, Éditions de l’École Polytechnique, 2007, p. 105-120.

4. Caroline BOUCHER, « Des problèmes pour exercer l’entendement des lecteurs : Évrart de Conty, Nicole Oresme et la recherche de la nouveauté », in Michèle GOYENS et Pieter DE LEEMANS (eds.), Aristotle’s Problemata in Different Times and Tongues, Leuven, Leuven University Press, « Mediaevalia Lovaniensia », Series I/ Studia 39, 2006, p. 175-197.

5. Pieter DE LEEMANS et Monique GOYENS, « ‘Et samble qu’il woeille dire…’ : Évrart de Conty comme traducteur de Pierre d’Abano », in Jacqueline JENKINS and Olivier BERTRAND (eds.), The Medieval Translator. Traduire au Moyen Âge, vol. 10, Turnhout, Brepols, 2007, p. 285-302.

6. Joëlle DUCOS, « Traduction et lexique scientifique : le cas des Problèmes d’Aristote traduits par Évrart de Conty », in Charles BRUCKER (éd.), Traduction et adaptation en France à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Actes du colloque organisé par l’Université de Nancy II, 23-25 mars 1995, Paris, Honoré Champion, « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance, X », 1997, p. 237-248.

7. Joëlle DUCOS, La Météorologie en français au Moyen Âge (XIIIe–XIVe siècles), Paris, Honoré Champion, « Sciences, techniques et civilisations du Moyen Âge à l’aube des Lumières », 2, 1998, 493 p., notamment le chap. III, « Traduire Aristote en français ».

8. Joëlle DUCOS, « Évrart de Conty, médecin et vulgarisateur à la cour de Charles V », in Jean-Louis CABANES (dir.), Eidôlon, Cahiers du Laboratoire Pluridisciplinaire de Recherches sur l’Imaginaire appliquées à la Littérature, n°55, Littérature et médecine II, juillet 2000, p. 63-74.

9. Joëlle DUCOS, « Lecture et vulgarisation du savoir aristotélicien : les gloses d’Évrart de Conty (sections XXV-XXVI) », in Pieter de LEEMANS et Michèle GOYENS (eds.), Aristotle’s Problemata in different times and tongues, Leuven, Presses Universitaires de Leuven, Mediaevalia Lovaniensia - Series 1/Studia - volume 39, 2006, p. 199-225.

10. Geneviève DUMAS, « Évrart de Conty et Pierre d’Abano : commentateurs d’Aristote », in Pieter de LEEMANS et Michèle GOYENS (eds.), Aristotle’s Problemata in different times and tongues, Leuven, Presses Universitaires de Leuven, Mediaevalia Lovaniensia - Series 1/Studia - volume 39, 2006, p. 227-245.

11. Michèle GOYENS, « Le développement du lexique scientifique français et la traduction des Problèmes d’Aristote par Évrart de Conty (c. 1380) », in Thélème, Revista Complutense de Estudios Franceses, Número extraordinario : Des mots au discours : études de linguistique française, 2003, p. 189-207.

12. Michèle GOYENS, « Évrart de Conty : traducteur, adaptateur et commentateur des Problèmes d’Aristote », in Mario COLOMBO TIMELLI et Claudio GALDERISI (dir.), « Pour acquerir honneur et pris ». Mélanges de Moyen Français offerts à Giuseppe Di Stefano, Montréal, Ceres, 2004, p. 123-135.

13. Michèle GOYENS et Pieter DE LEEMANS, « Traduire du grec au latin et du latin au français : un défi à la fidélité », in Peter ANDERSEN (éd.), Pratiques de Traduction au Moyen Âge. Actes du colloque de l’Université de Copenhague, 25 et 26 octobre 2002 (Medieval Translation Practices. Papers from the Symposium at the University of Copenhagen, 25th and 26th October 2002), Copenhagen, Museum Tusculanum Press, 2004, p. 204-224.

14. Michèle GOYENS, « Comprendre Aristote au Moyen Âge : le procédé de reformulation dans la traduction des Problèmes par Évrart de Conty », in Pierre NOBEL (éd.), Textes et cultures : réception, modèles, interférences. Volume 1 : Réception de l’Antiquité, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2004, p. 145-163.

15. Michèle GOYENS, « Le lexique des plantes et la traduction des Problèmes d’Aristote par Évrart de Conty (c. 1380) », Le moyen français, n°55-56, Giuseppe DI STEFANO et Rose M. BIDER (éd.), Le Bestiaire, le lapidaire, la flore. Actes du Colloque international, Université McGill, Montréal, 7-8-9 octobre 2002, Montréal, Ceres, 2004-2005, p. 145-165.

16. Michèle GOYENS, et Pieter DE LEEMANS, « La transmission des savoirs en passant par trois langues : le cas des Problemata d’Aristote traduits en latin et en moyen français », in Pierre NOBEL (dir.), La Transmission des savoirs au Moyen Âge et à la Renaissance. Vol. 1 : Du XIIe au XVe siècle, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2005, p. 231-257.

17. Françoise GUICHARD-TESSON , « Le métier de traducteur et de commentateur au XIVe siècle d’après Évrart de Conty », Le moyen français, n°24-25 (1990), p. 131-167.

18. Françoise GUICHARD-TESSON, « Le souci de la langue et du style au XIVe siècle : l’autographe des Problèmes d’Évrart de Conty », Le moyen français, n°33 (1993), p. 57-84.

19. Françoise GUICHARD-TESSON, « Évrart de Conty, poète, traducteur et commentateur », in Pieter de LEEMANS et Michèle GOYENS (eds.), Aristotle’s Problemata in different times and tongues, Leuven, Presses Universitaires de Leuven, Mediaevalia Lovaniensia - Series 1/Studia - volume 39, 2006, p. 145-174.

20. Danielle JACQUART, La Médecine médiévale dans le cadre parisien, XIVe-XVe siècle, Paris, Fayard, « Penser la médecine », 1998, 587 p., notamment le chap. III, « À la recherche de l’utilité commune ».

21. Gilbert OUY, « Les orthographes de divers auteurs français des XIVe et XVe siècles. Présentation et étude de quelques manuscrits autographes », in Sergio CIGADA et Anna SLERCA (éd.), Le Moyen Français : recherches de lexicologie et de lexicographie. Actes du VIe colloque International sur le Moyen Français. Milan, 4-6 mai 1988, Milano, Vita e pensiero, 1991, vol. 1, p. 93-139.

22. Bruno ROY, « Pilosité et horripilation dans les Problèmes d’Aristote d’Évrart de Conty », in Chantal CONNOCHIE-BOURGNE (dir.), La Chevelure dans la littértaure et l’art du Moyen Âge, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence (Senefiance, 50), 2004, p. 357-363.

Notes

[1] Une première traduction latine des Problemata aurait été réalisée par David de Dinant durant la seconde moitié du XIIe siècle, mais il ne nous reste que quelques fragments de cette traduction aujourd’hui.

[2] Les chiffres entre parenthèses renvoient aux numéros précédant les articles indiqués dans la bibliographie à la fin de ce compte rendu.

[3] ÉVRART DE CONTY, Le Livre des eschez amoureux moralisés, édition de Françoise GUICHARD-TESSON et de Bruno ROY, Montréal, Ceres, « Bibliothèque du Moyen Français », 1993.